Cette étude vise à créer un cadre scientifiquement fondé pour réglementer les activités récréatives dans les zones de conservation spéciales de Bruxelles. Elle examine les impacts sur 63 espèces animales, 7 espèces végétales et 10 habitats, à partir d'une analyse documentaire. L'analyse de plus de 70 documents montre que la plupart des activités récréatives ont un impact négatif sur les espèces et les habitats protégés. Les impacts vont du stress et des changements de comportement, observés chez tous les groupes d'animaux sauvages, à des effets plus graves sur la reproduction et la survie. La flore et les habitats sont également endommagés par le piétinement, la cueillette, l'introduction d'espèces envahissantes, le compactage du sol et la pollution causée par les excréments animaux. Les effets à long terme sur les populations restent peu étudiés.
Sur la base de ces conclusions, l'étude propose plusieurs recommandations pour Bruxelles, notamment:
- l'obligation systématique de tenir les chiens en laisse;
- l'interdiction de marcher en dehors des sentiers;
- la fermeture saisonnière, ponctuelle ou permanente de certains sentiers afin de protéger les espèces sensibles telles que les chevreuils, les bondrées apivores, les chauves-souris et les salamandres;
- le renforcement des efforts de sensibilisation auprès des visiteurs et des organisateurs d'événements.
Les principales limites comprennent le manque de données pour de nombreuses espèces, la difficulté à définir des seuils de pression précis (par exemple, le nombre maximal de visiteurs) et une compréhension insuffisante des impacts cumulatifs, une question importante dans les villes densément peuplées comme Bruxelles.
Photo: Maxim Bervoets